Archives de catégorie : Actualités

L’actualité et les informations de la liste SainteFoyÀVENIR

RÉACTION FACE AUX PARTISANS DU « NON AU TELEPHERIQUE »

Billet d’humeur

Les partisans du NON au « Téléphérique » se sentiraient-il investis de tous les droits ? En tout cas, ils s’en donnent à cœur joie !

Encouragés par la 1ère magistrate de notre ville, l’expression de leur opposition envahit tout l’espace public d’expression municipale. À croire que la pandémie favorise cette manifestation orchestrée car d’ordinaire, le service de communication doit répondre à l’évènementiel.

Et comme si cela ne suffisait pas, la Ville elle-même organise un jeu-concours en soutien à cette fronde. C’est ainsi que des banderoles fleurissent ici et là. On peut tout à la fois s’opposer, jouer et remporter un prix !!!

Curieuse manifestation tout de même !! Que signifie « jouer » autour dune question aussi importante que celle des transports en commun ? N’est-ce pas se jouer de leurs usagers ? 

Les auteurs de ce chahut médiatique laissent croire qu’il n’y aurait pas d’habitants favorables à ce projet ou – pire encore – que ceux-ci n’oseraient pas s’exprimer face à une telle opposition. On peut même relever une menace à peine voilée dans l’avis d’une habitante cité dans le Progrès du 22 mars : « S’il y a un Fidésien pour, il doit se sentir bien seul ! Je serais étonnée qu’il mette une pancarte sur son balcon, de peur de représailles ! ». AMBIANCE … un jeu où l’on ne s’amuse guère et qui conduit surtout à s’enfermer dans ses convictions.

À l’instar de ses détracteurs, Il ne suffit pas d’afficher une banderole en disant OUI, pour faire advenir un projet. Ses partisans auront à cœur de suivre pas à pas sa construction, son évolution, d’en prendre la mesure, de consulter, d‘informer, de débattre. Le NON est la position de blocage qui met fin à toute avancée de dialogue, de négociation, et qui laisse les habitants sans réponse à leurs questions de déplacement. N’est-ce pas « jeter le bébé avec l’eau du bain » ?

Car enfin, ce projet qui peut surprendre, est novateur. Face à cela, il semblerait que le mouvement d’opposition s’exprime volontairement de manière rétrograde en choisissant un vieux tracteur à la réforme, comme mascotte ! Pourquoi faudrait-il priver les habitants de le découvrir par une information adéquate afin de se faire une idée la plus précise de cette forme de transport, pièce indispensable dans le puzzle de l’intermodalité des TCL. À la place de cela, la Ville fait le choix de la désinformation sur ce projet, en redoublant d’ironie et persiste à l’appeler « téléphérique ». Et non, comme certains le disent, nous ne sommes pas à la montagne ! Ici il est question de Transport par câble urbain, avec un télécabine.

La Métropole met en œuvre un projet ambitieux de développement des transports en commun en doublant les investissements qui leur sont consacrés. Peut-on rêver de meilleure issue que de parvenir à la diminution du trafic automobile et de toutes les nuisances sanitaires qui lui sont liées ?

Face à ce jeu qui crée la polémique et fait obstacle à l’information et à la concertation, il nest que temps de siffler la fin de la partie et de prendre de la hauteur !

Un membre du CA de SainteFoyAVENIR

Tribune libre – Mosaïque n°164 – mars/avril 2021

Trafic apaisé et responsabilité

Notre époque vit un bouleversement climatique que certaines et certains ne veulent pas voir. Nous devons modifier durablement nos habitudes de vie. Nos politiques doivent
regarder de l’avant, avec le souci de l’intérêt général, nous inciter à d’autres pratiques ; notamment en matière de déplacements.

Aujourd’hui à Ste-Foy-lès-Lyon, malgré une étude de trafic menée sur le secteur de la rue F. Forest par la Métropole de Lyon, dès 2018, nous nous questionnons encore sur le choix de son sens unique. Cette rue étroite, en zone résidentielle, parallèle au Chemin des Fonts dans le quartier de la Plaine, connaissait un trafic à double sens. Suite au passage à sens unique du Chemin des Fonts, en septembre 2019, et malgré son aménagement en rue dite « de rencontre » à 20km/h, la circulation rue F. Forest a explosé.

Les techniciens de la Métropole préconisaient alors un sens unique dans le même sens (Sud – Nord) que celui du Chemin des Fonts pour éviter qu’elle ne devienne le support du trafic de transit. Mme le Maire était opposée à ce choix malgré la pertinence des études et
la réalité vécue par les riverains. A l’automne 2020, la Métropole a accepté une expérimentation du sens unique à contre sens du Chemin des Fonts, et de nouvelles mesures de trafic.

Où en est-on rue F. Forest ? Nous avons posé la question au Conseil Municipal le 4 février. Réponse laconique de Mme le Maire « Nous attendons encore des arbitrages…». Renseignements pris auprès de la Métropole : – les dernières études confirment, une augmentation de trafic incompatible avec la réalité résidentielle de la rue Forest. La Métropole, malgré le désaccord de notre Maire, a décidé de respecter les préconisations des études et de garantir l’apaisement de la rue. Elle fera une information spécifique auprès des riverains.

Oui, notre responsabilité sur la baisse des émissions de Gaz à Effet de Serre est engagée, à Sainte Foy, comme ailleurs. Nous vous invitons à suivre les informations concernant le transport par câble et l’intermodalité, sur notre site http://​saintefoyavenir​.org/ et à vous
mobiliser contre le projet de parking du Clos du Cardinal.

Yvette Lathuilière SainteFoyAVENIR. Citoyenneté.Ecologie.Solidarité.

Transport par câble (TpC) en milieu urbain – 7

Episode 7

Rencontre du jeudi 18 mars 2021  avec Jean-Charles Kohlhaas (Vice-président à la Métropole et au Sytral) Hélène Dromain (Vice-présidente à la Métropole, circonscription Val d’Yzeron) 

L’association SainteFoyAVENIR a pris l’initiative de cet échange autour du Transport par câble (TpC). Des citoyen∙ne∙s engagé∙e∙s de Francheville et La Mulatière, ont également été invité∙e∙s à cette réunion en visio-conférence qui a réuni 45 personnes.

Voici le compte-rendu de cet échange qui a permis de répondre à un besoin d’informations, un besoin de parler des avantages et des réserves qui existent quant à ce projet.

Présentation de Jean-Charles Kohlhaas
  1. Historique, contexte :

Un projet de transport par câble qui reliait Francheville à la Confluence en passant par Sainte Foy et la Mulatière a été travaillé par un collectif d’élu∙e∙s, de citoyen∙ne∙s du secteur, en 2012. Il a abouti à un courrier des maires en 2013, confirmant leur accord après que le projet de TpC leur ait été présenté. Un second courrier, demandant une étude au Sytral, a été envoyé par 5 maires et deux sénateurs en décembre 2017. Une pré-étude a été réalisée par le Sytral en 2019.

Les listes « Francheville Respire », « SainteFoyAVENIR » et « La Mulatière Autrement » avaient intégré ce projet dans leur programme municipal. Il était également présent dans le programme métropolitain des écologistes.

Compte tenu de ce contexte la majorité métropolitaine a refait une pré-étude plus poussée en novembre 2020, et a tenu une réunion du Comité de Pilotage en décembre 20, avec les maires des communes concernées. L’ensemble des communes ont été d’accord pour la poursuite d’études plus fines afin de mesurer les impacts, les possibilités de tracés …etc. C’est la procédure habituelle : demande aux Maires, poursuite des études, concertation……

B. Calendrier :

Les études sont en cours. Quand elles seront terminées, elles seront rendues publiques. Les pré-études mises sur le site de la commune de Sainte-Foy-lès-Lyon n’étaient pas destinées à être publiées, car elles n’allaient pas dans le détail des impacts.

La concertation publique à l’issue des études se déroulera à l’automne. Elle sera ouverte à toutes les possibilités : de l’abandon du projet à sa transformation, en passant par tous les compléments et avancées pour améliorer le projet de TpC.

Il y aura ensuite constitution du dossier réglementaire avec toutes les études d’impacts. L’enquête publique aura lieu avant la déclaration d’utilité publique. Autant d’échéances pour s’informer et faire évoluer le projet. 

C. Le transport par câble :

-Tout nouveau projet d’infrastructure est étudié par le Sytral en fonction du trafic potentiel mesuré par le modèle Modely. Il en va de même pour le transport par câble.Tout projet de transport collectif doit être évalué en lien avec son domaine de pertinence, de fréquentation/jour :

-Métro c’est entre 100 000 à 200 000 voyages/jour -Tram c’est entre 20 000 à 70 000 voyages /jour -Bus à Haut Niveau de Services (BHNS) c’est entre 1000 et 4000 voyages/jour -TpC c’est entre 5000 à 20 000 voyages/jour

-Le TpC est pertinent dans un secteur où un autre mode de transport collectif n’est pas adapté pour des raisons de fréquentation et pour des raisons de passage d’obstacles comme collines, rivières, fleuves…. Il a très peu d’impact au sol, par rapport à un tram. Par exemple le nouveau projet de Tram vers St Fons va impacter bien sûr la chaussée et 3 immeubles imposants devront être démolis. Il faut également déplacer tous les réseaux (gaz, eau, électricité…) qui se trouveront sous le tracé du tram. Jean-Charles Kohlhaas rappelle les manifestations contre le tram au moment du premier projet porté par le Sytral. Est-ce qu’aujourd’hui il y aurait quelqu’un∙e qui s’élèverait contre un projet de tram ? Le TpC peut être réalisé à un coût moindre par rapport à tout autre mode de transport collectif. Il est très peu consommateur ’énergie.

-Le TpC est intégré dans un développement global des transports collectifs sur la Métropole, avec un doublement du budget transport du Sytral sur le mandat, afin de permettre aux habitant∙e∙s de la Métropole de se déplacer autrement qu’en voiture individuelle. En parallèle, il y a tous les projets de développement de voies cyclables, d’aide à l’utilisation du vélo et à son stationnement, ainsi que des moyens pour faciliter la marche et tous les modes de déplacements utilisables en zone urbaine.

Temps d’échange  

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Lisez La Feuille Fidésienne #4

La Feuille Fidésienne #4 est à lire en ligne ici même, à télécharger ou même à imprimer (en recto verso) si vous ne pouvez faire autrement.

N’hésitez pas à la diffuser par mail à vos entourages.

Dans ce numéro, M. Maisonnier, spécialiste des transports qui a travaillé dans ce cadre pour la préfecture de Lyon, nous apporte son éclairage sur le transport par télécabine.

Quand la mairie n’arrive pas à recruter de directeur des services techniques et d’un responsable de l’urbanisme , elle fait appel aux services d’une entreprise localisée dans Le Pas de Calais… 

Vous lirez aussi un point sur la COVID-19 et son impact sur les services périscolaires à Sainte-Foy-lès-Lyon.

Sans oublier les petits billets d’humeurs et surtout le dessin de Patou qui nous questionne sur le deux poids, deux mesures de la mairie fidésienne…

LFF_04_mars-avril_2021_web

La polémique, digne d’un soufflé au fromage, est vite retombée à Lyon !

« La seule simplification temporaire de la composition des repas décidée par la ville de Lyon, dans le souci de maintenir ouverts les services de restauration scolaire tout en en fluidifiant le fonctionnement […], ne crée pas un risque sanitaire pour les enfants qui serait susceptible d’excéder le risque grave de contamination qui résulterait d’un engorgement des locaux dédiés, ni les conséquences préjudiciables qu’aurait la nécessité de fermer le service ou d’en réduire fortement l’accès. »

Ce sont en ces termes que le tribunal administratif de Lyon a rejeté la demande émanant de l’opposition divers droite et de la FDSEA à la décision de la ville de Lyon en proposant un seul menu unique : sans viande durant la période de crise sanitaire au service de cantine. 

Par-delà cette décision, le tribunal a parfaitement remis les pions sur l’échiquier aussi bien au niveau local que national…

Les élus écologistes de la ville de Lyon ont bien compris le fonctionnement pour répondre le plus efficacement et sans discriminer les enfants. Mais aussi répondre au besoin des parents qui n’ont pas d’autre choix en termes d’organisation professionnelle et personnelle que d’inscrire leurs enfants au service de restauration scolaire.

Au-delà de cette décision, c’est aussi une simplification qui facilite le quotidien des agents municipaux déjà éprouvés par les modifications de protocole à répétition.

A Sainte Foy-Lès-Lyon, les menus n’ont pas changé depuis plus de 10 ans !! Toujours les mêmes offres « classique » ou « sans porc ». Derrière ces choix on peut se poser la question : à qui s’adressent ces menus ? Certains parents se sentent stigmatisés et d’autres pensent que le menu « sans porc » c’est pour les étrangers… 

Un menu « sans viande » à la place du menu « sans porc » répondrait davantage aux attentes des parents et pourrait inciter plus d’enfants à se diriger vers ce type de repas. 

Groupe SainteFoyAVENIR – Citoyenneté.Ecologie.Solidarité

NOURRIR les élèves de nos écoles : première préoccupation de santé publique pour les communes.

Il y a une semaine, l’affaire des “menus sans viande” de la ville de Lyon a déchaîné dans les médias des réactions hystériques, qui, si elles signalaient l’approche de la campagne présidentielle, n’en comportaient pas moins leur lot de bêtises et de contre-vérités. Au-delà des passes d’armes, rappelons ici simplement quelques faits :

  • Gérard Collomb, aveuglé par une “idéologie scandaleuse” ?

Compte tenu de l’évolution des protocoles sanitaires ce mois de février, imposant notamment une distance plus grande entre les tables et le non brassage des classes, Grégory DOUCET, maire écologiste de Lyon, a fait le choix (pour cette période 4 de l’année scolaire : entre les vacances de février et celles d’avril) de ne proposer qu’un seul type de repas dans les cantines de ses 206 écoles. Quelques mois plus tôt, au mois de mai 2020, à la sortie du premier confinement, G. Collomb prenait les mêmes mesures, sans susciter à ce moment-là une quelconque réaction.

G. Doucet a fait ce choix afin de pouvoir accueillir les quatre jours de la semaine scolaire tous les enfants inscrits à la cantine et de fluidifier et faciliter le service, compte tenu des contraintes du moment. Il a choisi des « repas sans viande », c’est à dire trois repas qui comportent du poisson ou des œufs et un repas végétarien (Cf. application de la loi Egalim, depuis novembre 2019), par semaine.

  • Le choix du repas sans viande est-il habituellement possible dans nos communes ?

Puisqu’Etienne Blanc, président du groupe Droite, Centre et Indépendants et ex-candidat à la mairie de Lyon s’indigne que “cette manière d’asséner un choix, sans aucune alternative possible, est proprement inadmissible”, posons la question du choix.

À Lyon, plus de 40% des familles demandent des repas sans viande pour différentes raisons : – choix alimentaire, goût et abattage hors rites confessionnels. C’est pourquoi le repas sans viande est proposé quotidiennement à côté du repas classique ; hors le jour du repas végétarien hebdomadaire.

À Ste Foy, ces demandes ne sont pas prises en compte par la mairie et lorsqu’il y a de la viande au menu de mi-journée, les familles dont les enfants n’en mangent pas, doivent s’organiser pour faire déjeuner leurs enfants à la maison.

Enfin, en janvier 2019, sur la base des données scientifiques collectées au cours des dix dernières années, Santé publique France conseillait de manger moins de viande et de produits transformés, de diversifier les sources de protéines passant par l’apport de plus de protéines végétales (notamment légumineuses : lentilles, pois chiches, …) et de privilégier une alimentation biologique. C’est la raison du plan protéines végétales lancé alors par notre gouvernement actuel.

Nul n’ignore plus que nous traversons depuis un an une crise sanitaire sévère qui nous oblige à prendre collectivement nos responsabilités avec, pour les communes, l’impérieuse nécessité d’assurer à tous les élèves de leurs écoles publiques, sans exclusion, la qualité nutritionnelle dont ils ont besoin.

Sur ce sujet essentiel, cette agitation opportuniste vient hélas occulter des questions de fond comme celle du développement de filières d’approvisionnement locales, la relocalisation de terres agricoles (voire l’implantation de fermes urbaines) et de cuisines centrales communales, ou celle de la dégradation des conditions de travail des agents des cantines, sommés de s’adapter aux successifs protocoles sanitaires. Mais cela fera l’objet d’un prochain article…

Groupe SainteFoyAVENIR – Citoyenneté.Écologie.Solidarité

Transport par câble (TpC) en milieu urbain – 6

Episode 6

Comment la commune et la Métropole vont-elles répondre aux objectifs climatiques visant la neutralité carbone, d’ici 2050 ?

Une mobilité décarbonée est l’un des enjeux pour y arriver.

Le transport par Câble est une réponse. Celles et ceux qui n’en veulent pas, qui sont vent debout contre ce projet, peuvent-ils proposer d’autres solutions pour notre commune et notre Métropole ?

Si des alternatives sont envisageables sur la commune, pour permettre de faire baisser l’utilisation de la voiture et offrir un mode de transport rapide, économe, fiable, parlons-en !

Sinon, travaillons un projet concerté de TpC qui apporte des réponses aux questions légitimes que soulève ce mode de transport urbain.

Problématique
Questions
Avantages

• Offrir un mode de transport collectif conséquent, adapté à un relief de collines et vallées (Yzeron et Saône, collines et balmes).

Pourquoi pas le Métro E ?
> C’est un autre projet : de Francheville-Alaï à Lyon-Bellecour 
> Ne dessert pas notre ville
> Coût bien supérieur 1,2M€
> Livraison en 2030, au plus tôt !

Permettre aux habitants des communes de l’Ouest lyonnais, de se rendre rapidement au centre de Lyon, ou sur l’Est de la métropole, en transport public.

• Répondre à la nécessité de baisse des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) générées par le transport routier (1/4 des émissions).

• Répondre aux objectifs climatiques visant la neutralité carbone, d’ici 2050.

• Améliorer la qualité de l’air responsable de maladies respiratoires et de 100 000 décès prématurés en France, chaque année.

Les GES sur la Métropole : quels choix, quelles alternatives aux modes de transport polluants ?

Le projet de télécabine est une alternative

Permettre aux habitants de descendre et monter les collines rapidement, sans embouteillages aux heures de pointe ni dans les ralentissements routiers quotidiens qui génèrent pollution atmosphérique, augmentation des émissions de GES, et stress.

Lyon est la deuxième ville mondiale dans le classement des villes les plus embouteillées.

• Besoin d’un transport inclus dans un réseau d’intermodalité sur l’ensemble de la Métropole

• Favoriser les transports du quotidien, cadencés, connectés entre eux, sur l’ensemble de l’agglomération.

Projet local ou Métropolitain ?

> C’est un projet qui concerne le local et s’inscrit dans un projet global de réseau de transport sur les 59 communes de la Métropole.

Cf. Rapport CEREMA*, 2018 ; p.7. « Le développement des agglomérations s’accompagne d’un développement des zones périurbaines qu’il peut être aujourd’hui difficile de desservir par un réseau de transport collectif performant… »

Intermodalité :
Le TpC est en connexion avec les autres modes de transports « lourds » : TER à Francheville, Metro et Tram à Gerland et tout le réseau de bus.

Cf. Le plan de mandat du SYTRAL, destination 2026 : Projet de trois autres lignes de tram. Ouest et Est de l’agglo seraient enfin reliés en transport en commun.

Concertation à l’automne prochain sur les quatre projets de métro, dont le métro E.

• Besoin d’un moyen de déplacement fiable et rapide.

La sécurité
Par exemple l’appréhension de la hauteur ; la peur d’une cabine qui se décrocherait, etc.

Ce que montre un retour d’expérience :
Cf. Rapport CEREMA*, 2018 , p. 58. « Un travail pédagogique est à réaliser pour rassurer à tous les niveaux et expliquer l’efficacité́, la sureté́ et la sécurité du système, les risques, les procédures d’évacuation… »

Le TpC permet de se déplacer plus rapidement qu’en voitures et bus, notamment dans le trafic pendulaire (les flux matin et soir) avec une fréquence très régulière.

• Nouveau projet de transports, qui soulève beaucoup de questions.

La Métropole prévoit une concertation à l’automne et devra répondre sur les aspects techniques et sur les aspects de transformation du paysage.

Il faut permettre l’émergence d’un véritable débat, d’une véritable concertation que nous opposerons à la stérilité de l’actuel débat orchestré par la majorité conservatrice municipale. 

Y-a-t-il une réglementation à respecter dans l’espace urbain ?

OUI
Le TpC est encadré par l’Ordonnance n° 2015-1495 du 18/11/2015 qui précise les servitudes d’utilité publique du libre survol, de passage et d’implantation de dispositifs de faible ampleur indispensables à la sécurité du système de TpC sur des propriétés privées…..

Des contentieux juridiques peuvent ralentir le projet ?

OUI
Il est donc essentiel de travailler le projet en amont avec les habitants.

Construction prévue au cours du mandat 2020-2026. Elle permettra de faire rapidement baisser les GES.

L’urgence est à dix ans pour agir et pour nous adapter au changement climatique.

• Le choix du tracé

Une concertation concernant trois tracés possibles (voir le site du Sytral l’étude de novembre 2020) est prévue à l’automne 2021.

1. Tracé nord  
Traverse le plateau nord de Sainte-Foy pour relier Confluence et Gerland

2. Tracé médian
Traverse plateau de Sainte-Foy en son centre, pour relier soit Confluence, soit Gerland

3. Tracé Sud
Évite les zones d’habitations, survole surtout des espaces boisés, ne dessert pas Sainte-Foy.

Le tracé médian serait déjà choisi ?
> Le tracé qui passe par Sainte-Foy (Gravière/ Plan du Loup, et centre) est en effet mis en avant, car il permettrait de desservir un plus grand nombre d’habitants (11000 habitants).
> Le tracé sud ne desservirait que 7000 habitants.

• Quel pourrait être le nombre d’utilisateurs potentiels ?
> Les études du Sytral de novembre 2020 évaluent à 23000 voyages/jour et 11 000 personnes transportées par jour.

Au travers de la concertation, prendre la mesure de ce nouveau projet de transport, y associer les habitants : c’est un avantage pour la pratique démocratique, l’acceptabilité.

Une enquête publique obligatoire à l’issue d’une concertation règlementaire.
La Métropole se doit de donner une information complète sur où en est le projet, quelles démarches exactement seront mises en place, et se doit de garantir que seront prises en compte toutes les questions, notamment des riverains, sur le bruit, la place et la hauteur des pylônes, le respect du patrimoine bâti et naturel….

À quelle date la concertation aura-t-elle lieu ?

> Du printemps à l’automne 2021.

> Demandons aussi des rencontres en amont avec les élu.e.s du SYTRAL.

Cf. Rapport CEREMA* 2018, p.60.

« … Bien communiquer : ne pas minimiser les impacts sur l’intégration paysagère et l’intrusion visuelle, les coûts, les risques liés à une technologie innovante, les nuisances environnementales, et mettre en évidence tous les dispositifs d’atténuation… « 

Attractivité économique, écologique et touristique.

Cf. rapport CEREMA*, 2018, p.59.

Le mode touristique et le mode transport public peuvent cohabiter, il faut informer clairement le public des différents enjeux et services afin d’éviter la décrédibilisation du TpC.

Une identité́ pour un territoire p.66

Le TpC est aussi une opportunité de donner une nouvelle image à un territoire.

• Qui viendra se promener à Sainte-Foy ?

> Des touristes, mais aussi des lyonnais qui viendront découvrir le « balcon vert de la Métropole », après une visite au musée de la Confluence, pour profiter d’un des plus beau panorama sur Lyon et ses alentours.

> Promenade dans le vieux village avec ses ruelles et ses commerces.

> Visite guidée des Aqueducs de Beaunant, promenade le long de l’Yzeron, au sein de la ceinture verte où pourrait se dessiner un parcours de découverte de la biodiversité locale.

Pour notre commune : rester ouverte aux habitants de la ville centre, aux visiteurs de la ville de Lyon classée au Patrimoine Mondial de l’Humanité.

Pour nos commerces : un certain développement du commerce est à prévoir et donc aussi à anticiper.

Pour le foncier : préservation de la valeur foncière de l’habitat fidésien qui ne sera pas dénaturé par un afflux de demandes de logements et donc à terme de grandes constructions comme ce serait le cas avec un Métro.

CEREMA : Centre d’Etudes et d’Expertises sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement.
Établissement public, qui apporte un appui aux politiques publiques. L’étude à laquelle nous faisons référence date de 2018.

Pour un « maillage » des transports en commun sur la Métropole -5

Épisode 5

Sommes-nous condamnés dans notre secteur de l’Ouest Lyonnais, fait de collines et de vallées, à ne se déplacer qu’en voiture, ou dans des bus pris dans le flot de la circulation ?

Sommes-nous condamnés à la dégradation de la qualité de l’air dans nos communes ?

Doit-on reporter de 10 ou 15 ans notre implication dans la baisse des émissions de gaz à effet de serre, produits par les modes de transports carbonés ?

Les communes de l’Ouest de la Métropole ne sont-elles pas concernées par la question de l’urgence climatique ?


Le transport par câble répond à ces enjeux et peut permettre d’absorber de façon efficace une partie des déplacements entre l’Ouest et le Sud-Est de l’agglomération, déplacements rendus complexes par le relief et la traversée du fleuve.

C’est un mode de déplacement complètement nouveau, qui fait réagir : prenons le temps de voir ses atouts, nous n’oublierons pas les questions qu’il pose.

Le transport par câble Francheville-Gerland sera partie intégrante du réseau métropolitain, et connecté au Tram Train de l’Ouest Lyonnais Brignais Saint Paul.


La carte de 2020 du Sytral montre clairement l’absence de transport cadencé, rapide à l’Ouest de la Saône, hormis le métro à Gorge de Loup.

Le reste du secteur est desservi en bus. C’est important qu’il y en ait, c’est insuffisant pour répondre aux besoins et permettre de renoncer à l’usage de la voiture individuelle. Les bus, quand ils sont fréquents, sont souvent bondés et pris dans le flot de la circulation dès qu’ils ne sont pas en site propre. Quant aux bus à la fréquence espacée, ils sont moins attractifs et peu utilisés.

Il y a au quotidien un flot pendulaire (matin et soir) de voitures. Flot soumis aux engorgements réguliers dus aux travaux, déchargements, aux accidents, à la météo… et au nombre de véhicules en circulation !

Un transport structurant, régulier, fortement cadencé permettrait de faire baisser le recours à la voiture dans l’Ouest Lyonnais (actuellement 60 % d’après une étude du SYTRAL). C’est une urgence vis-à-vis de la question climatique, et de la qualité de l’air en ville.

La carte de 2026 : montre la connexion avec le réseau métropolitain. La connexion Ouest Est, peut être rendue possible dès ce mandat puisque le Tram T10 (Gerland, Vénissieux) est envisagé avant la fin du mandat ainsi que le transport par câble Francheville Gerland.


Qui pourrait prendre la Télécabine urbaine ?

Quelques exemples qui montrent que ce transport par câble s’intègrera dans l’offre multimodale de la Métropole et permettra de se déplacer facilement en transport en commun sur l’agglomération.

C’est un exercice intéressant pour repérer les nouvelles possibilités qui peuvent s’ouvrir dans le quotidien des habitants du Grand Lyon.

  • Des habitants de l’Ouest Lyonnais souhaitant de rendre, à Gerland, à la Halle Tony Garnier ou dans l’Est Lyonnais.
  • Des personnes résidents au Sud-Est de Lyon et travaillant sur les communes de l’Ouest.
  • Des personnels ou des usagers du Centre hospitalier de Sainte-Foy
  • Des visiteurs du Musée des Confluences, qui souhaiteraient découvrir le « balcon Vert » de la Métropole
  • Des fonctionnaires territoriaux devant se rendre au Centre départemental de gestion de la fonction publique au Plan du loup.
  • Des usagers du collège ou des gymnases du Plan du Loup.

… Et peut-être pourriez-vous être l’un ou l’une de ces utilisateur∙rice∙s ?

L’intérêt d’un tel « maillage » ne se limite pas à ces quelques exemples ; l’estimation, faite par l’entreprise d’ingénierie Egis, situe la fréquentation entre 16.000 et 23 000 voyages par jour, c’est-à-dire entre 8 000 et 11 500 personnes transportées (un aller et un retour).

Le projet de transport par câble a une histoire…. -4

Si vous ne la connaissez pas, nous vous invitons à la lecture de ce récit :

Episode 4

Dès 2011 des militantes et militants écologistes, socialistes et citoyen∙ne∙s de Francheville, Sainte-Foy-lès-Lyon, La Mulatière, Lyon 2, se préoccupaient de la saturation du trafic routier sur les axes de leurs communes, pour descendre et revenir de Lyon et son agglomération. Ils se préoccupaient également de l’insuffisance du réseau de bus, comme alternative au transport routier.

A la même époque M. Collomb président de la Métropole, et les Maires des différentes communes proposaient la même réponse : la construction de l’Anneau de Sciences, contournement routier entre Tassin et St Genis-Laval, avec un « bel » échangeur à Beaunant. Ce projet de 3 Milliards d’euros ne verra pas le jour et évitera aux habitants la dégradation de la qualité de l’air et la suppression d’espaces naturels. Il a été abandonné entre les deux tours des élections municipales et Métropolitaines. Enfin !

Revenons à nos militant∙e∙s, pas spécialistes et pourtant très motivés. Ils ont commencé à travailler avec Pierre JAUSSAUD (professeur honoraire de l’Institut National Polytechnique de Grenoble) spécialiste du transport par câble.

Le premier constat était la problématique géographique de notre secteur vallonné, le passage de deux vallées celle de l’Yzeron, celle de la Saône, en transport public conséquent. Une autre préoccupation pragmatique était de penser la connexion avec des transports structurants qui existaient déjà, comme le Tram-Train de l’Ouest Lyonnais (TTOL) Brignais St Paul et le Tramway ligne T1 à Confluence.

Pierre JAUSSAUD nous a apporté les points d’appui qu’offraient le transport par câble :

Adaptation à la géographie des vallons du lyonnais – Libération de l’espace au sol, à part les stations et les pylônes – Opérationnalité quelles que soient les conditions météorologiques (neige, verglas, pluie) – Assurance de trajets courts et constants – Réduction importante du temps d’attente aux stations – Aucune émission de CO2, et très peu de consommation d’énergie – Coût d’installation et d’exploitation moins cher, par rapport à d’autres modes de transport – Intérêt touristique envisageable.

Nous avons travaillé sur deux lignes

Ligne 1, Francheville – Sainte Foy- Confluence avec 7 stations : Gare de Francheville (connexion avec TTOL) / Station la Gravière (connexion bus C 19, C20, 14 et grandes surfaces) / Plan du Loup (connexion bus 49, Centre de gestion de la Fonction Publique Territoriale, zone économique, Calicéo…) / Station Hôpital (connexion C19, maternité, EPHAD) / Station Mairie (connexion 49, 90, C19, commerces, bourg patrimonial) / Station Bourrat-le Fort / Station Confluences (connexion T1) 

Ligne 2, Sainte Foy – Oullins avec 3 stations : Station Bourrat – le Fort / Station la Mulatière (connexion 8, 17), Gare d’Oullins (connexion Métro B, gare SNCF bus 17, 63, C7, C10, 14)

Le dossier que nous avions constitué, n’était qu’une pré-étude qui a permis de rencontrer l’ensemble des Maires concernés. Elle a été envoyée au Président du Sytral, au Président de l’agglomération, aux groupes politiques du Grand Lyon et a été présentée à l’automne 2013 lors d’une réunion publique au Tabagnon (La Mulatière) devant 200 personnes.

Comme vous le voyez, il y a de nombreuses similitudes avec le projet que le Sytral présente sur son site en 2021. Les différences, les variantes existent sur Sainte Foy (desserte de l’Hôpital, station à Bourrat) et sur Lyon : jonction avec le métro à Gerland et le futur T10.

En mai 2013 les Maires de Francheville, La Mulatière, Oullins et Lyon 2e signaient un courrier au Président du Grand Lyon qui appuyait ce dossier technique.

Sans nouvelle le groupe télécabine avait repris son bâton de pèlerin pour rencontrer les nouveaux maires élus en 2014 à Sainte Foy-lès-Lyon, Francheville. Cette démarche a sûrement été à l’origine du courrier de 2017 des cinq Maires et deux sénateurs.

Ce bout d’histoire, explique l’intégration de ce projet sur des listes municipales en 2020, (par exemple SainteFoyAVENIR) et dans le programme Métropolitain des écologistes porté par Bruno Bernard.

Il n’y a ni revanche politique, ni punition de la part du Président de la Métropole, comme Madame le Maire le laisse entendre, plutôt une cohérence entre ce que l’on dit et ce que l’on fait.

La Feuille Fidésienne 3 est sortie… Lecture complète et suite de l’interview de Peggy Bouzaglou

Nous sommes heureux de poursuivre ce travail d’information de l’association SainteFoyAVENIR à travers La Feuille Fidésienne numéro 3.

Téléchargez La Feuille Fidésienne au format PDF en cliquant ici.

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Voici l’intégralité de l’interview de Peggy Bouzaglou et de son point de vu sur le tissu associatif…


Peggy Bouzaglou

23 ans comme professionnelle des Centres Sociaux, dont 15 ans en poste de direction. Elle a commencé sa vie professionnelle en centre d’hébergement d’urgence, puis a eu l’opportunité de piloter la création d’un Centre Social à Paris, avec notamment l’expérience d’accompagnement d’habitants. Après son départ des Centres sociaux de Fidésiens, elle a choisi une position de conseil et d’accompagnement des structures associatives sur trois dimensions : la formation des dirigeants associatifs, l’appui à l’organisation pour des structures qui rencontrent des difficultés, et l’accompagnement en formation des équipes professionnelles. Elle résume elle-même : Un parcours classique de l’éducation populaire, avec une implication dans l’animation enfance jeunesse.

Que pensez-vous de la situation des associations confrontées au covid-19 et aux confinements ?

Les associations de solidarité et de lien social n’ont jamais arrêté. 

Il y a eu deux temporalités : 
Celle du 1er confinement après le temps de sidération, il y a eu une réactivité pour maintenir de l’activité. En fonction du domaine d’intervention, de leur objet, elles ont créé de nouveaux outils, adapté leurs pratiques. Cela a eu pour conséquence de l’innovation et un déploiement d’énergie pour maintenir du lien, de l’aller vers.

Le confinement a permis de donner du temps pour de la coconstruction et de l’espace pour la création d’initiatives. Lors de l’annonce très rapide de redémarrage le 18 mai, les acteurs commençaient à s’adapter à ces nouvelles pratiques et à ce nouveau rythme ; il n’y a pas eu le temps de consolider les innovations. Ce redémarrage a demandé une énorme énergie, une charge lourde pour mettre en place les protocoles sanitaires mouvants et adapté les actions à mener.

Il a pu y avoir une solidarité entre associations qui avaient déjà travaillé ensemble et qui ont pu coopérer, alors qu’elles pouvaient être dans une certaine concurrence.

Celle du 2e confinement plus partiel, les associations comme les habitants subissent plus, avec cette question lancinante : Jusqu’à quand ça va durer ?  La perte de liens, de motivation, pour les associations qui ne peuvent plus agir, et parfois l’installation de l’attentisme. La réalité économique est très différente d’une association à l’autre : en fonction de leur dépendance à des locaux qui ont été fermés, ou selon qu’elles ont ou des salariés qui produisent des services et peuvent bénéficier du chômage partiel.

Des disparités sont apparues en matière de ressources matérielles et numériques. La crise a pu révéler aussi des besoins de changement de vie personnelle et professionnelle des salariés et des bénévoles, qui auront des conséquences en termes de renouvellement des équipes.

Globalement, les financeurs les ont soutenues avec le maintien des subventions. Celles qui ont un fonctionnement autofinancé par leur activité subissent plus d’impacts.

De nombreuses associations se sont débrouillées seules pour les mesures sanitaires. Celles qui font partie de fédérations nationales ont été outillées sur les protocoles, les achats groupés, les négociations de prix.

Quel rôle des administratrices, administrateurs, des bénévoles dans la traversée de cette période

Dans une société de plus en plus individualiste, les bénévoles ont eu un rôle de maintien du lien social et ont joué le jeu de la solidarité, de l’entraide. Ils, elles ont fait preuve d’adaptation et de responsabilité, de leur capacité à se poser les bonnes questions.

Mais certaines, certains ont été submergés par la gestion de la crise. Parfois la peur a pris le pas et ôté la possibilité de se projeter.

L’état de l’association avant la crise (par exemple enkystée ou dans la routine ou la personnalisation plutôt que dans un fonctionnement collégial et coopératif) a pu se révéler pendant le confinement. Pour des associations qui connaissaient des dysfonctionnements internes, soit ils se sont amplifiés (enjeux de pouvoir, conflits), soit le fait d’avoir à gérer une crise plus forte que la crise interne a permis une mobilisation collective et un dépassement des difficultés.

De façon générale, les bénévoles se sont donné les moyens de maintenir l’association et d’agir dans l’intérêt général.

Compte tenu du rôle essentiel des associations pour la vie sociale, culturelle, sportive comment penser l’avenir ?

La crise a révélé à la fois des problématiques sociales, et la question de l’isolement, avec ses conséquences psychologiques. Elle a mis en exergue le besoin essentiel de lien, de collectif. Il faudra pour l’avenir prendre en compte ces problématiques. Pour cela le maillage associatif de proximité peut, en se coordonnant, en coopérant, apporter des réponses réactives, adaptées, sur mesure, et qui impliquent les habitants dans la transformation de leur quotidien.

Les services publics ont joué leur rôle. Pour une intervention fine de proximité, les associations restent essentielles. Elles permettent de générer de l’intelligence collective, par le développement du travail collaboratif d’habitants.

Pour lutter contre l’isolement et répondre aux problématiques sociales, il faut que les associations aillent bien. Cela nécessite un appui au-delà du technique, aux relations interpersonnelles. Les bénévoles peuvent avoir besoin de parler, pour se décaler du simple vécu brut. La pandémie, le confinement ce n’est pas la normalité. Il s’est produit quelque chose d’important qui dure et qui de fait est de l’ordre du traumatisme. Il faut le traiter.

Quel rôle de la collectivité pour la vie associative, dans ce contexte ?

Dans l’après-coup, ce serait important de mettre l’ensemble des acteurs autour de la table pour échanger sur les bonnes pratiques développées au cours de la pandémie et inscrire ainsi une dynamique collective dans le temps.

La collectivité peut permettre la définition d’une stratégie, organiser une coordination, une complémentarité entre les associations.

À l’échelle de la ville, des quartiers il faut pouvoir valoriser l’engagement et aider à l’élaboration d’une réponse coordonnée aux enjeux sociétaux qui se sont révélés.

Il faudrait également organiser une information sur qui fait quoi, qui est présent où, pour éviter les réponses redondantes et apporter de l’outillage sur les procédures, sur l’explicitation des textes Covid-19, des appuis techniques.

Renforcer le soutien à la vie associative par des ressources et aussi par une démarche pour faire vivre le réseau associatif en :
• Ayant à minima un.e élu.e et un.e fonctionnaire dédié.e.s pour mettre en place des instances pérennes de concertation, de coconstruction.
• Développant un conventionnement global et pluriannuel avec des pactes de coopération qui reconnaissent le rôle et la place des associations et les sécurisent.

Propos recueillis par La Feuille Fidésienne en janvier 2021.