D’ici 2026, un fonctionnement démocratique pour la ville

Tribune libre – janvier 2020 – Mosaïque n°158

« Nous ne cachons pas notre désapprobation face au comportement antidémocratique de l’exécutif municipal. Deux exemples ci-après en sont la démonstration :

Au Conseil Municipal du 25 novembre 2019, nous avons réitéré le vœu d’interdire le glyphosate sur la commune, suite à l’épandage réalisé en juillet dernier sur les terrains de sport, sans qu’aucune mesure municipale de prévention pré et post épandage soit prise par la Mairie.

Nous souhaitions vraiment qu’un vote ait lieu sur ce vœu suite aux ordonnances prises en novembre par un tribunal administratif qui constatait que les produits phytopharmaceutiques constituent un danger grave pour les populations exposées et que le principe de précaution prévalait dans l’attente de nouvelles analyses scientifiques. Que nenni, Mme le Maire n’a pas répondu sur ce problème de fond et de précaution. Elle a préféré ne pas présenter ce vœu au vote des conseillers municipaux en usant d’un argument sur l’illégalité d’un arrêté d’interdiction du glyphosate. Alors même que plusieurs centaines de maires ont pris des arrêtés anti pesticide, la Métropole de Lyon a voté majoritairement un vœu équivalent au notre. Son refus et sa crainte qu’il soit majoritairement voté, n’est-ce pas la caractéristique d’un pouvoir exercé de manière autocratique ?

Autre exemple, toujours à ce même conseil, nous constatons que l’exécutif engage une étude pour 83 154€ (ce qui n’est pas rien !) sur la modernisation de l’éclairage public, alors que nous argumentons depuis plusieurs mois, pour l’extinction nocturne. Ce projet d’étude n’a été, ni présenté, ni débattu préalablement, en commission municipale ! Du reste le fonctionnement en commission laisse plus qu’à désirer : manque d’éléments en amont des réunions, trop souvent expédiées, avec des comptes-rendus succincts ne restituant pas les échanges réels et les questionnements évoqués au sein de ces instances.

Ces deux exemples d’un fonctionnement interne qui ne laisse pas de place à un vrai travail de tous les élus, à de vrais débats sur les choix engageant la commune, et qui rejoint ce que nous avons déjà dit sur la non concertation des habitants et associations sur les projets communaux. Ce sont des fonctionnements qui ne correspondent plus aux besoins de notre siècle.

Donc à quand un fonctionnement démocratique de nos instances municipales, à quand la publication sur le site de la Mairie de l’ensemble des comptes-rendus des commissions municipales ? A quand l’ouverture aux citoyens volontaires, desdites commissions ? Quand des budgets d’investissement sur des projets concrets seront-t-ils gérés par les fidésiennes et fidésiens ? A quand enfin un fonctionnement participatif du pouvoir municipal ?

C’est ce que nous portons pour la ville. »

Serge Replumaz